
Pourquoi les rituels devraient redevenir essentiels dans toute démarche d’accompagnement ?
Dans un monde en perte de sens, où tout va trop vite, où les individus souffrent de solitude intérieure, de surcharge mentale, d’anxiété chronique, et de troubles identitaires profonds… une chose manque cruellement : le rituel.
Pas le rituel mystique réservé à une élite.
Pas le cérémonial ésotérique qui fait fuir les cartésiens.
Mais le geste symbolique, simple, incarné, qui vient mettre un peu de sacré là où il n’y a que stress, confusion ou douleur.
Le rituel est un besoin humain fondamental
Depuis toujours, les humains utilisent des rituels pour marquer les passages, traverser les crises, honorer les morts, fêter les naissances, remercier la vie ou demander pardon.
Anthropologue de renom, Arnold van Gennep parlait déjà en 1909 des “rites de passage” comme fondement universel des sociétés humaines. Ces rituels permettent de quitter une ancienne identité (séparation), de traverser une zone floue (transition), puis d’intégrer une nouvelle position (agrégation).
Or, dans nos sociétés modernes, ces étapes ont disparu ou sont devenues purement administratives : une signature de divorce, un diplôme, un changement de statut Facebook. Rien qui touche l’âme.
Le résultat ?
Des deuils non digérés.
Des séparations obsessionnelles.
Des maladies vécues dans l’isolement.
Des transitions de vie (retraite, parentalité, changement de métier…) sans véritable accompagnement symbolique.
La science du symbole est un levier puissant de transformation
Le cerveau humain a besoin de formes concrètes pour intégrer des transformations abstraites.
Les neurosciences confirment que le cerveau limbique (centre des émotions) réagit très fortement aux symboles, aux objets rituels, à la lumière d’une bougie, à un geste signifiant.
Une étude publiée en 2017 dans Frontiers in Psychology par Xygalatas et al. démontre que les rituels simples peuvent réduire l’anxiété et renforcer le sentiment de contrôle lors d’événements stressants. Même des gestes perçus comme symboliques (jeter un objet, allumer une flamme, écrire une phrase d’engagement) ont un impact émotionnel mesurable.
En d’autres termes : ce qui est symboliquement “représenté” devient plus accessible, plus transformable, plus digeste pour notre système intérieur.
Pourquoi les praticiens de l’accompagnement doivent réhabiliter les rituels ?
Trop souvent, les séances d’accompagnement consistent en des échanges verbaux, des protocoles mentaux, des grilles de lecture.
Mais le langage ne suffit pas pour transformer une douleur qui s’est ancrée dans le corps, dans les gestes, dans les fibres invisibles du quotidien.
Le rituel vient offrir un ancrage tangible à la séance :
- On coupe un fil.
- On enterre une pierre.
- On allume une flamme pour dire “je commence”.
- On écrit une lettre d’adieu qu’on glisse dans un tissu.
- On dépose un poids dans l’eau pour s’en libérer.
Ces gestes simples font basculer la séance dans le sensible, dans le sacré, dans le vécu.
Et le client repart non seulement avec des mots, mais avec une action symbolique qui continue à faire son œuvre bien après la rencontre.
Les rituels ne doivent être ni ésotériques, ni réservés aux chamans
Un rituel, ce n’est pas un dogme. Ce n’est pas une religion.
C’est une poétique du geste. Un moment intentionnel.
Dans un cabinet d’Imaginologie®, chez un sophrologue, dans un groupe de parole ou même seul chez soi, il est possible d’installer un petit autel, de déposer un objet, de créer un cercle, de faire le silence autour d’une bougie, de dire une phrase comme une clé.
Les 16 rituels proposés dans le guide “15 rituels d’Imaginologie®” + le bonus éco-anxiété sont conçus dans cet esprit : accessibles, puissants, profonds, sans superflu.
Un caillou. Une cordelette. Une bougie. Une phrase d’engagement.
Et c’est tout un monde intérieur qui se réaligne.
Pour conclure remettons du sens dans nos pratiques
Dans une société qui ne ritualise plus rien, il revient aux praticiens du lien, aux artisans de l’humain, aux thérapeutes et imaginologues de réhabiliter les passages, les gestes, les symboles.
Parce que les gens ont besoin d’un cadre.
Parce que les âmes ont besoin d’une traversée.
Parce que le monde a besoin de sens.
Et parce que le rituel, lorsqu’il est bien conçu et bien guidé, devient un acte d’amour envers soi, un acte d’humanité envers les autres, et un acte de reliance envers le vivant.

Author: Lou ken
Directeur général de OOMyCoach. Créateur de l'Imaginologie®. Exerce en cabinet depuis 15 ans. Ancien enseignant spécialisé en psychopathologie de l'adolescent. Intervenant en coaching et Imaginologie® en France et au Canada. Auteur, conférencier, formateur
Directeur général de OOMyCoach. Créateur de l'Imaginologie®. Exerce en cabinet depuis 15 ans. Ancien enseignant spécialisé en psychopathologie de l'adolescent. Intervenant en coaching et Imaginologie® en France et au Canada.
Auteur, conférencier, formateur
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Merci pour le replay